Reflets
Quand il s'agissait de poser une bombe chez Reflets
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<h2>Deux salariés de Nexa/Amesys discutaient de faire sauter, littéralement, le rédacteur en chef de notre journal</h2>
<p class="chapeau">Dans un échange saisi par la justice, deux salariés d'Amesys/Nexa évoquent une filature, l’identification du véhicule et de l’adresse du rédacteur en chef de Reflets et l’idée d’y poser un bombe. Le dossier judiciaire portant sur « une complicité de torture ou acte de barbarie, traitements inhumains et dégradants » n'a pas empêché l'exfiltration de deux anciens d’Amesys vers l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Un message clair envoyé par l'Etat français...</p>
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<figcaption>Amesys/Nexa - © Reflets - CC</figcaption>
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<p>Ce n’est pas la première fois que les membres de <em>Reflets</em> <a href="https://reflets.info/articles/toi-toi-tu-vas-avoir-de-gros-ennuis-reflets-ils-vont-te-couper-en-deux-te">sont menacés de mort</a>. Mais par des salariés d'une société sur laquelle nous enquêtons, si. Ce 6 mai 2014, Nicolas Deckmyn et Renaud Roques échangent par messagerie Skype. Ils ne s’en doutent pas, mais leur conversation va être versée au dossier judiciaire tentaculaire et interminable qui pèse sur la société <a href="https://reflets.info/articles?search=amesys">Amesys</a>, <a href="https://reflets.info/articles/petit-retour-sur-la-cession-fantoche-d-eagle-par-amesys-bull-a-advanced-middle-east-systems-amesys">devenue Nexa et Advanced systems (AMES)</a>, une affaire initiée par Reflets en 2011 (lire <a href="https://reflets.info/articles/probablement-pas">notre tout premier article</a>) et dont ils sont des employés essentiels.</p> <p><div class="center illustration"><figure><img alt="Renaud Roques et Nicolas Deckmyn - © Reflets" src="/system/images/attachments/7cd83165-a7f0-4c74-8db3-c684af1e2082/big.jpeg?1696789220#center" /><figcaption>Renaud Roques et Nicolas Deckmyn - Reflets</figcaption></figure></div> </p> <p>La Justice soupçonne l’entreprise de «complicité de torture ou acte de barbarie, traitements inhumains et dégradants». Plusieurs dirigeants ont été mis en examen ou placés sous le statut de témoin assisté. En 2011, <em>Reflets</em> avait dévoilé la vente par la société qui s’appelait encore Amesys, d’un système permettant d’intercepter toutes les communications passant par Internet à la Libye de Kadhafi. </p> <p>Mieux, l’interface commerciale d’Amesys en Libye était <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Abdallah_Senoussi">Abdallah Senoussi</a>, beau frère du «guide suprême» et accessoirement condamné en France par contumace pour terrorisme dans le cadre de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_UTA_772">l’explosion d’un DC10 de la compagnie UTA</a> au dessus du Ténéré au Niger, qui a fait 170 morts dont 54 français. </p> <p><div class="center illustration"><figure><img alt="Photo de la carcasse du DC10 d'UTA - D.R." src="/system/images/attachments/6cdfc37a-7c91-4594-951f-d6e74733a3a5/big.png?1696779033#center" /><figcaption>Photo de la carcasse du DC10 d'UTA - D.R.</figcaption></figure></div> </p> <p>Le scandale lié aux ventes de ce produit à la Libye, ainsi qu’à d’autres pays, ce que nous avons également révélé, a poussé la société à changer de nom. Elle deviendra...</p>
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